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La prêle des champs, contre les raideurs et problèmes d’articulations

Fiche de la prêle des champs

Nom commun : Prêle des champs

Autre(s) nom(s) : Prêle commune, herbe à récurer, queue de cheval, queue de rat

Nom(s) scientifique(s) : Equisetum Arvense L.

Famille : Equisetaceae

Origine : Europe, Asie, Amérique du Nord, en zones humides

Partie(s) utilisée(s) : Parties aériennes stériles

Principaux actifs :  Soufre, fer, manganèse, sels de potassium, acides gras, calcium, phosphore, sels minéraux, tanins, glucosides flavonoïdes, saponine, traces d'alcaloïdes, silice

Propriété(s) associée(s) : Action reminéralisante et diurétique, activité hémostatique et cicatrisante

Les origines de la prêle des champs

La prêle des champs est une plante vivace de 20 à 50cm, dont l’origine remonte à la préhistoire. Tout comme les fougères et les mousses, elle ne fleurit pas et ne produit pas de graines. Elle se reproduit à l'aide de spores que portent les tiges brunes fertiles qui sortent au printemps. Ce sont aux tiges vertes, qui apparaissent par la suite, qu'on attribue des vertus médicinales.

Au XVIIe siècle, en Europe, on utilisait la prêle des champs pour soigner les blessures et les inflammations cutanées, ainsi que pour traiter les calculs rénaux. Son emploi pour traiter les troubles de l’appareil urinaire est également signalé en médecine ayurvédique (médecine traditionnelle indienne) et chez plusieurs tribus amérindiennes. La plupart de ces usages ont persisté jusqu’à aujourd’hui.

Comme en témoigne une de ses appellations communes - herbe à récurer - la prêle des champs a souvent été utilisée pour récurer et pour polir les métaux et le bois. On attribue généralement cet usage à sa teneur en silice et en saponines. Dans certaines contrées, on avait également l'habitude d'en attacher quelques tiges à la queue des chevaux qui pouvaient ainsi mieux chasser les mouches qui les importunaient. Voilà donc d’où vient l’un de ses noms communs tant en français qu’en anglais (queue de cheval - horsetail).


Quels sont les bienfaits de la prêle des champs pour le cheval ?

L’intérêt thérapeutique de la prêle des champs est extraordinaire; en effet, elle est capable de convertir la silice minérale du sol en une silice colloïdale, c’est à dire assimilable par le tube digestif. D’origine végétale, elle est hautement assimilable par l’organisme du cheval. Séchées, ses tiges et extraits dérivés ont un rôle essentiel dans la croissance et le maintien des tissus osseux et cartilagineux, car ils simulent la synthèse du collagène.

Pourquoi est-ce que la synthèse de collagène est si intéressante ? Tout simplement car le collagène est une protéine qui entre dans la constitution des tissus, de la peau des conjonctifs, des tendons, des ligaments. Il assure l'élasticité, la cohésion ainsi que la régénération de ces tissus. Enfin, il participe à la construction des cartilages chez le poulain et la reconstruction des cartilages lors de lésions dues aux pathologies dégénératives chez le cheval âge, le cheval de sport

Les autres intérêts de la prêle pour votre cheval

La silice contient un oligo-élement : le silicium. Il est indispensable à la fixation du calcium et du magnésium dans l'organisme de votre monture. Elle possède un rôle important dans le système immunitaire du cheval.

Il permet également de contribuer au soutien du tissu conjonctif, à l'assouplissement des artères. Le silicium est indiqué pour protéger les tissus musculaires, tendineux et osseux. En effet, il aurait la capacité de structurer l'eau et de là à désinfiltrer les articulations.

Face à une tendinite chez le cheval, la distribution de cette plante peut s'avérer intéressante dans le processus de cicatrisation des tissus par l'organisme.

La prêle des champs est donc un remède de choix aussi bien pour les chevaux de sport, les jeunes chevaux ou les chevaux âgés, en cas de tendinite ou de toute autre déchirure ligamentaire ou fracture, un remède d’appoint en cas d’arthrose, de rachitisme ou de mauvaise qualité de sabots. Elle a également une action hémostatique (arrête les hémorragies) et cicatrisante.

Quand donner de la prêle des champs à votre cheval ?

La prêle de part ses apports naturels va être très utile au cheval de compétition, afin d'aider les articulations à maintenir un fonctionnement optimal, mais aussi :

  • pour les chevaux convalescents suite à une blessure au niveau des tendons et ligaments
  • pour contribuer à une meilleure réparation des fractures
  • seule ou associée à de l'harpagophytum et/ou du curcuma pour affronter les symptômes de l'arthrose du cheval
  • en complément ponctuel lors des fortes poussées de croissance

Pour les troubles tendineux vous pouvez associer la prêle des champs à de l’ortie, celle-ci apportant en plus de la silice une bonne base de minéraux qui seront nécessaires à l'organisme dans le cycle de vie des tendons et ligaments.

Comment donner de la prele à son cheval ?

La prêle des champs vendue dans le commerce se présente souvent sous forme de poudre à rajouter à la ration de votre cheval. Il est préférable d’administrer la prêle en cures d’1 mois, ou de réduire les doses conseillées pour une consommation régulière.

Doses conseillées (attention, il convient toujours de se référer aux recommendations indiquées sur le paquet de produit acheté)

Chevaux :

25 à 50g par jour pendant 30 jours

Poneys :

  • Catégorie A (taille inférieure à 1,07 m) : 15g par jour pendant 30 jours
  • Catégorie B (taille entre 1,08 m et 1,30 m) : 20g par jour pendant 30 jours
  • Catégorie C (taille entre 1,31 m et 1,40 m) : 25g par jour pendant 30 jours
  • Catégorie D (taille entre 1,41 m et 1,48 m) : 25g par jour pendant 30 jours

Poulains

  • 15g par jour pendant 30 jours

Attention : La Prêle ne doit pas être donnée en cas d'insuffisance cardiaque, rénale et/ou hépatique. Il est déconseillé d’en donner aux juments gestantes.

Quelle prêle est toxique ?

La prêle des champs est la moins toxique des prêles, mais elle contient néanmoins de l’enzyme thiaminase à l’état frais - la rendant toxique si elle est ingérée en grande quantité sans être transformée. Si vous la cueillez vous-mêmes, ne cueillez donc que les pousses stériles vertes (celles en forme de queue de cheval) et transformez-la : La chaleur et l’alcool détruisent la thiaminase.

  • Chauffez soit la prêle à 100 ºC pour désactiver la thiaminase.
  • Ou préparez la sous forme d’alcoolature, extrait alcoolique ou extrait fluide.

Les extraits du commerce sont bien entendu sans danger à cet égard, car ils sont préparés soit dans une solution alcoolique ou une solution alcaline : l'alcool où un pH élevé désactive la thiaminase.

Enfin, ne confondez pas la prêle des champs (Equisetum Arvense L.) avec les autres espèces comme la prêle des marais (Equisetum palustre) qui renferme des substances toxiques à faible dosage.

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